Le processus conduisant les sociétés à s’adapter à l’évolution des connaissances sur les capacités mentales et physiques des animaux et sur la manière dont ces derniers sont affectés par les activités humaines peut être décrit comme un voyage. Chaque pays et région se trouve à une étape particulière de ce voyage, et le trajet que chacun d’eux décide d’emprunter est fonction de la dynamique sociale et culturelle dans laquelle il s’inscrit. Néanmoins, tous les participants à ce voyage sont unis et motivés par une prise de conscience et une préoccupation croissantes à l’égard du bien-être animal. Certains événements marquants ont balisé le chemin. L’un d’eux a été la diffusion du concept des « cinq besoins fondamentaux » des animaux. Bien qu’il s’agisse d’un concept ambitieux et abstrait qui ne décrit pas d’objectif concret, il a néanmoins servi de catalyseur pour ouvrir de nouvelles perspectives à la réflexion sur le bien-être animal et pour déterminer un certain nombre d’objectifs majeurs pour la recherche. À terme, ceci a conduit à un recentrage important, de l’examen des seules fonctions et ressources biologiques à la recherche de nouvelles manières d’évaluer le bien-être en termes de sensations et d’expériences éprouvées par les animaux, c’est-à-dire l’appréciation de leur état affectif.
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